Voici la vingtième séance pour animer un atelier théâtre enfants ou adolescents. Cette semaine nous travaillons sur le thème des marionnettes, qui permet notamment de s’exprimer avec plus d’aisance par le biais d’un personnage extérieur, et donc de travailler sur les émotions. Pour la préparation, il faudra créer une ou plusieurs marionnettes assez simples, avec des chaussettes ou des gants de toilette, quelques accessoires comme de la laine pour les cheveux, des boules de polystyrène pour les yeux…
(Vous pouvez vous inspirer de tutos comme celui-ci : https://www.youtube.com/watch?v=kiXZgwGlkJM)

Echauffement

Les participants se placent en cercle, debout. Ils sont tous des pantins désarticulés, et font bouger « mollement » leurs membres un par un, comme s’ils étaient en chiffon. Leur tête ne tient pas, leurs épaules tombent, leurs jambes sont en coton…Même leur visage est relâché : mâchoire qui tombe, joues relâchées, paupières qui tombent…

Puis ils s’assoient et relèvent la tête. A présent c’est leur visage qui est celui d’un pantin sans expression. Ils imaginent que quelqu’un les anime.

• Ils tournent la tête à droite et à gauche, en restant inexpressifs
• Ils ouvrent grand et ferment les yeux comme une poupée, ils soulèvent les sourcils, battent des cils, haussent et baissent le front
• Ils laissent leur mâchoire tomber, et prononcent plusieurs mots (que l’animateur leur fait répéter après lui) juste en actionnant la mâchoire (sans faire bouger les lèvres et la langue)

Expression corporelle

Le meneur de jeu désigne des participants qui vont se mettre chacun en face d’un autre acteur qui est assis sur une chaise. Ceux qui restent debout tiennent les ficelles imaginaires des pantins. Ils vont lever ces ficelles, lentement, pour faire bouger les pantins membre par membre. Par exemple s’ils lèvent une ficelle à 20 centimètres du genou, la marionnette lève la jambe à partir du genou. S’il actionne la ficelle au-dessus du pied, toute la jambe se lève à l’horizontale.

On peut également faire lever la tête, les bras, les épaules, et affiner peu à peu les mouvements. Par exemple on ne lèvera pas la tête de la même façon si la ficelle est tirée à partir du nez ou à partir du crâne.

Après un moment on inverse les rôles.

Expression corporelle / expression orale / improvisation

Les acteurs sont toujours en duos. L’un des deux se place derrière l’autre, c’est celui qui anime la marionnette. L’animateur distribue à chaque duo un personnage et une situation. La marionnette qui est devant se laisse faire, c’est celui qui l’anime qui va jouer sa voix et lui faire bouger les bras.

Exemples de personnages et situations :

• Une journaliste en direct sur le lieu d’un accident
• Un animateur de supermarché qui vend des ananas
• Un cuisinier qui donne un cours pour faire des crêpes
• Une actrice qui vient pour un casting
• Un chanteur d’opéra
• Une personne qui fait un discours pour une remise de prix, un programme politique
• Un présentateur météo
• Un cowboy sur son cheval
• Un internaute qui fait une vidéo-tuto de jardinage, de maquillage ou de bricolage

Imagination / expression orale / expression des émotions

Cet exercice nécessite une marionnette, même rudimentaire. 

L’animateur demande aux participants, en leur montrant la marionnette, d’imaginer un personnage. Qui est cette marionnette, quelle vie a-t-elle, comment est son caractère, comment est sa voix, est-ce qu’elle parle avec un accent, lentement, vite… Puis, chacun leur tour, les acteurs vont dialoguer avec la marionnette. Comment t’appelles-tu ? Et toi ? D’où viens-tu ? Qu’est-ce que tu aimes dans la vie ? Qu’est-ce que tu sais faire le mieux ?  Comment te sens-tu aujourd’hui ? Peux-tu nous chanter une chanson ? Etc.

L’idée est d’inventer un personnage, de lâcher prise par le biais de sa marionnette, d’entrer dans une conversation en oubliant le public.

Si l’enfant a du mal à démarrer ou à trouver des questions, le meneur de jeu peut l’aider en lui suggérant des questions, ou en les posant directement à lui ou à sa marionnette.

On limite l’interview à 5 minutes maximum et on passe à l’acteur suivant.

Retour au calme

De retour en cercle, debout, les acteurs sont de retour à l’état de pantins. Ils s’animent puis coupent une à une les ficelles qui sont attachées à leurs différents membres.

Ils finissent par être assis, inanimés et mous, comme au début de la séance, et restent un moment dans cette position.