Cette nouvelle séance d’exercices de théâtre à distance s’articule autour des fables de La Fontaine. Elles seront notre prétexte du jour pour travailler la diction, les intentions, les personnages, l’improvisation. L’animateur aura préalablement attribué une fable à chaque participant, lequel en aura pris connaissance pour ne pas la découvrir complètement au début du cours (attention de ne pas choisir des fables trop longues, pour ne pas « perdre » les participants)

Cette séance peut être assez longue, selon le nombre de participants. Vous pouvez la faire durer sur deux séances. Si c’est le cas certains exercices peuvent être réfléchis à l’avance par les acteurs, comme par exemple la création de la fable sous forme de cours.

Echauffement

• Souffle
  Les participants prennent trois grandes respirations en imaginant qu’une bille monte le long de leur colonne à l’inspiration et qu’elle redescend à l’expiration.
  Ils prononcent alors le son A plusieurs fois, de façon de plus ne plus saccadée, de sorte que le son se transforme peu à peu en rire qui devient de plus en plus sonore. Idem avec les autres voyelles.
• Articulation
  Avec un stylo tenu à l’horizontal entre les dents, chaque acteur doit lire la première phrase de sa fable en étant le plus intelligible possible.

Expression orale

1. Les participants lisent leur fable à l’intention des autres acteurs, en y mettant le ton approprié.
2. Chacun explique sa fable avec ses propres mots, comme s’ils voulaient raconter un film aux autres.
3. Ils lisent leur fable et commentent à la fin de chaque phrase.
   Exemple :
   « La cigale ayant chanté tout l’été se trouva fort dépourvue quand la bise fut venue »
   (Commentaire : « Elle a toujours adoré chanter, le problème c’est qu’elle ne voit pas passer le temps » ou « Ha oui, je me souviens cette année-là, il y a eu beaucoup de vent ».)

• Ils récitent leur fable en prenant partie dès le départ pour l’un ou l’autre des camps, sans changer le texte. Il est intéressant de voir comment la compréhension de la fable varie juste avec un point de vue biaisé.

Improvisation

1. L’animateur demande aux acteurs d’imaginer leur fable sous la forme d’un cours au choix : cours d’histoire, de maths, de philosophie, de français, de morale.
2. Un acteur commence sa fable, et l’un des autres participants le coupe chaque fois en le contredisant (« Ha non, ça ne s’est pas passé comme ça, il faisait beau… » ou « C’est bien fait pour cette fainéante de cigale »…) Le premier ne doit pas se laisser influencer.

Débriefing

Qu’est-ce qui est intemporel dans votre fable ? Comment pourrait-on le transposer à notre époque actuelle ?